Les études de sport te tentent ? Le temps d’une journée, Sarah, coach sportif chez Basic-Fit & auto-entrepreneure, qui est passée par la filière STAPS, te raconte son quotidien et son parcours en stories, images.
A quoi ressemble ta journée type ?
8h>20h : mes horaires varient énormément, je peux avoir zéro coaching dans la journée parce que personne m’a pris de rendez-vous ce jour-là et d’autres fois, je suis très occupée comme le lundi par exemple, parce que les clients rentrent tous de week-end. Ils veulent prendre un coaching à ce moment-là. J’ai des journées parfois de 12h. Quand on est auto-entrepreneur, il faut être débrouillard, c’est toi qui doit te bouger pour aller parler aux gens, chercher des clients, créer ton réseau au niveau local.
Je donne majoritairement des cours de coaching en solo. Beaucoup de gens voient les séances de coaching comme des cours collectifs. En fait, j’encadre vraiment la personne pour l’aider à atteindre ses objectifs. Je la motive, lui apprends de nouveaux mouvements et la corrige si besoin. Je donne des cours d’1h à des personnes pour remise en forme, perte de poids, douleurs au dos, toutes générations confondues (professionnels, personnes âgées, militaires, etc…).
12h00 > 14h00: si j’ai un trou, je rentre chez moi, parce que je n’habite pas très loin. Si je reste chez Basic-Fit, je travaille sur l’ordinateur, parce qu’il y a beaucoup de choses à faire notamment la mise en à jour de mes programmes en ligne et la comptabilité en fin ou début de mois. Quand j’ai du temps, je poste des reels sur mon compte Instagram, j’aime faire cela mais il faut avoir de l’imagination.
Les temps forts de ton métier de coach sportif ?
👉 Ma satisfaction quand mes clients atteignent leurs objectifs 💪
Je suis hyper satisfaite quand un client me dit : » Quand j’ai débuté avec toi, j’avais mal au dos tout le temps, je n’étais pas bien. Au bout de deux mois, je n’ai plus eu de douleur grâce à toi ! Aujourd’hui, je me sens mieux dans ma vie. » Mes clients ne viennent pas seulement pour de la performance sportive, cela va plus loin. Certains sont hyper stressés, donc je les détends.
Je me souviens d’une cliente que je coachais qui allait voir son kiné très souvent. Et pendant 6 mois elle n’est pas allée le voir grâce au sport qu’on a fait ensemble.
Se lancer des défis entre collègues 🏋♀
Avant la crise sanitaire, nous organisions tous les quatre mois des soirées avec tous les coachs de chez Basic-Fit. Il fallait faire le plus de répétitions en squat avec différents poids. On se lançait aussi de petits défis avec la corde, des WOD (entraînement du jour), etc…
Quel métier rêvais-tu de faire petite ?
Petite, j’étais déjà sportive, j’ai fait de la danse classique et de l’ahtlétisme mais je ne me voyais pas forcément exercer un métier dans le sport parce que je savais pas que cela existait. Mais je me voyais bien pompière. Le déclic a eu lieu quand j’ai commencé le rugby au collège à l’âge de 15 ans, j’étais fan de cette discipline! J’en ai fait en UNSS (Union Nationale du Sport Scolaire) et j’ai continué en club.
Que t'apporte le rugby dans ton métier de coach sportif?
La performance! Je m’entraîne tous les jours, le rugby pour moi, c’est un moment sportif, il y a de la compétition, mais c’est aussi un sport très convivial, en équipe. Je partage des moments forts. Par exemple, quand on se rend à un match le week-end et qu’on fait 12h de bus aller-retour avec des personnes, c’est un peu comme le coaching, tu bavardes, tu échanges avec elles sur leur vie.
Pourquoi avoir choisi STAPS?
Je voulais être préparatrice physique de rugby mais je me suis rendue compte qu’exercer ce métier et faire du rugby n’était pas du tout compatibles. Et c’est tout naturellement que j’ai choisi la faculté des STAPS de Bordeaux. Après ma licence STAPS « entraînement sportif », j’ai fait un diplôme universitaire de préparation physique (optimisation de la préparation physique par les techniques d’haltérophilie et de développement de la force) à Montpellier sur un an. On nous parlait pendant les cours du coaching sportif en individuel, en solo, en salle ou en extérieur, et cela m’a beaucoup plus intéressée. Après mon DU, j’avais terminé mes études et je suis arrivée à Bayonne en tant qu’auto-entrepreneure et je suis rentrée chez Basic-Fit.
En parallèle, j’ai des programmes en ligne, sur instagram. Parfois, j’ai des personnes aussi en visio parce qu’elles habitent loin (Nîmes, Toulouse, etc…), ou en extérieur.
Qu'aimes-tu dans ton métier de coach sportif ?
Communiquer avec les gens, je suis coach sportif et un peu psychologue aussi. Beaucoup de personnes ont besoin de parler, c’est leur moment à elles, elles ont besoin d’extérioriser. J’aime échanger également avec les clients dans la salle de sport car il y a les mêmes têtes qui reviennent. J’ai besoin de contact, le télétravail serait compliqué pour moi.
16h : pause goûter, histoire de reprendre des forces 🙂
Quelles qualités faut-il pour être coach sportif ?
L’adaptation, parce qu’en fonction de la personne que tu as en face, tu n’as pas le même profil à chaque fois. Si tu as l’habitude de coacher une personne mais qu’un jour, elle ne se sent pas très bien, tu dois adapter ce que tu avais prévu avec elle.
Etre ponctuel, spontané avec les clients et sportif évidemment :).
Etre d’humeur assez active car le coach sportif n’est pas assis derrière un bureau. On bouge tout le temps malgré le fait que ce ne soit pas nous forcément qui faisons la séance avec eux. On doit montrer les mouvements, porter les poids, les ranger et leur faire des démos.
Et surtout être sociable, aimer communiquer, c’est hyper important ! Tes conseils à un futur étudiant en STAPS qui veut devenir coach sportif ?
ll y a une différence entre être salarié et choisir d’être auto-entrepreneur :
Salarié : tu auras moins de de pression qu’en tant qu’auto-entrepreneur et tu auras un salaire fixe. L’essentiel est de garder toujours la motivation, le sourire et d’être un bon communicant.
Si tu choisis d’être auto-entrepreneur.e, et que tu aimes ce que tu fais, fonce ! En vouloir, ne pas compter tes heures et avoir un bon relationnel. Par ailleurs, je te conseille de travailler tes connaissances. Ce n’est pas parce que tu as fait une licence STAPS que tout est acquis, il faut continuer à te renseigner encore sur les réseaux, à te former en suivant par exemple des diplômes universitaires (DU) pour te spécialiser dans certaines disciplines.
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