Pouvez-vous expliquer aux jeunes en quoi consiste votre métier d’agent de gestion locative ?
L’agent de gestion locative est un intermédiaire entre les propriétaires et les locataires, c’est-à-dire que nous gérons les travaux dans les appartements, récoltons les loyers que nous versons ensuite aux propriétaires. Nous pouvons nous occuper aussi de payer les charges de copropriété des propriétaires. Nous recevons directement des appels de fond du syndic et nous payons les taxes foncières que nous déduisons. Le locataire passe par nous s’il a une demande particulière.
Qu’est-ce qui fait que vous aimez votre métier d’agent de gestion locative ?
J’aime le côté relationnel car je rencontre chaque jour des personnes très différentes, c’est plutôt agréable quand on fait visiter un appartement de voir que quelqu’un est content d’avoir trouvé ce qu’il cherchait. Je ne m’ennuie jamais, il y a toujours quelque chose à faire et puis c’est intéressant d’en apprendre davantage sur le bâtiment par les architectes, l’habitat concerne tout le monde.
Travaillez-vous en équipe ou seule ?
Je travaille dans une petite structure Prestigère à Paris, tout le monde touche un peu à tout. Il y a un gestionnaire principal, deux gestionnaires secondaires et deux comptables. Dans les grandes structures, il y a généralement un gestionnaire et une assistante. Nous faisons aussi bien de la comptabilité que de la gestion pure.
Avez-vous une journée type ?
Pas vraiment. Chaque début de mois, il faut envoyer les avis d’échéance pour appeler les loyers, ensuite au cours du mois, récolter des fonds et les renvoyer aux propriétaires et en fin de mois, faire les relances. Nous fonctionnons aussi beaucoup au trimestre concernant les appels de charges en copropriété. Nous payons les différentes factures dont les appels de fond au trimestre. Ce qui est ponctuel peut être une fuite à gérer, des travaux à organiser. En gestion locative, il y a plus de terrain qu’en copropriété, parce que nous nous occupons des visites d’appartements pour des nouveaux locataires ou les états des lieux d’entrée et de sortie. Nous pouvons aussi nous déplacer par exemple pour un dégât des eaux avec l’expert de l’assurance, s’il y a des travaux un peu lourds. En tant qu’agent de gestion locative, on peut gérer aussi bien des appartements en individuel que des immeubles parce qu’il y a des propriétaires d’immeubles entiers. Il faud aussi orchestrer les travaux de ravalement de façade, de cage d’escalier, le suivi avec l’architecte ou l’entreprise.
Quel est votre rythme de travail ?
Personnellement, je travaille quatre jours du mardi au vendredi et ma collègue travaille du lundi au jeudi.
Pouvez-vous expliquer votre parcours aux jeunes pour exercer le métier d’agent de gestion locative ?
J’ai été formée sur le tas. Je suis rentrée en tant que stagiaire aux archives de l’agence il y a 10 ans où j’ai commencé par enregistrer des encaissements, puis j’ai géré le paiement des factures EDF, Orange etc… J’ai évolué petit à petit parce qu’on a aussi un patron qui donne leur chance aux jeunes qui n’ont pas de diplôme. Par contre, le parcours classique propose un BTS professions immobilières en deux ans qui comprend des cours de transaction, gestion immobilière, locative et copropriété. Aujourd’hui, j’ai évolué, je gère trois immeubles.
Quelles sont les qualités à avoir pour exercer votre métier d’agent de gestion locative ?
Il faut être réactif, avoir un bon relationnel, être patient et à l’écoute. La partie administrative demande beaucoup de rigueur.
S’il y avait une chose à changer dans votre métier, ce serait quoi ?
Les lois sont trop compliquées que ce soit du côté des locataires ou des propriétaires. Nous sommes obligés de demander de nombreux papiers à l’entrée d’un locataire par exemple et c’est aussi contraignant à la sortie d’un locataire quand il est de mauvaise foi.
Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui veut faire votre métier d’agent de gestion locative ?
Je lui suggère de commencer par une petite agence comme la nôtre, où on apprend vraiment à tout faire. Un agent de gestion locative va savoir faire de la comptabilité par exemple. Ensuite, il peut se diriger vers de plus grosses structures qui offrent des possibilités d’évolution et de mobilité géographique.
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