Romain, game designer / développeur chez Owl Perception a répondu à nos questions sur le quotidien de son métier et son parcours. Découvrez ci-dessous notre interview sur le métier de game designer :
- Quel a été votre parcours pour exercer le métier de game designer ?
Je ne savais pas trop quoi faire quand j’étais au collège et au lycée. Je me suis dit que j’aimerai faire des jeux vidéo car je trouvais ça cool. J’ai commencé à me documenter. A l’époque, les écoles de jeux vidéo n’étaient pas très bien référencées. Il y en avait qui proposaient une formation avec une classe préparatoire mais je n’avais pas forcément les moyens.
J’ai effectué un Bac S pour ensuite m’orienter vers un DUT informatique. J’ai ensuite essayé d’intégrer une école de jeux vidéo qui s’appelle ISART DIGITAL basée à Paris Bastille. J’ai essayé de rentrer en bac +2 mais ils ne m’ont pas pris car je ne connaissais rien du tout en game design. J’ai donc poursuivi mes études en licence et j’ai intégré ISART en première année. Cette école est en alternance et mon entreprise payait mon école en plus de me verser un salaire.
J’ai terminé ma formation en 2014. J’ai pu travaillé sur quelques jeux au sein de l’école. Aujourd’hui, je travaille sur le jeu vidéo « dungeon twister » qui va sortir sur IOS et Android en 2016.
J’ai aussi rejoint l’équipe de Owl Perception en tant que game designer et expérience designer pour apporter mon savoir-faire.
- Et concrètement, si vous deviez décrire les principales tâches que vous effectuez au cours d’une semaine type ?
Chez Owl perception, ça peut varier mais je me concentre sur le prototype. J’ai un profil plutôt game designer mais je sais faire de la programmation du coup cela me permet d’être autonome et de pouvoir prototyper des choses. On est actuellement sur de la réalité virtuelle. Il n’existe aucun standard à l’heure actuelle, il y a de bonnes pratiques qui existent mais certains les ignorent c’est pour cela que je dis qu’il n’y a pas de standard. Il y a beaucoup de choses à tester, je vais pouvoir les essayer et me rendre compte tout de suite si cela marche ou non.
- Qu’est-ce qui fait que vous aimez votre métier ?
Quand je travaille sur du prototypage, c’est de voir ce qui marche ou pas. Lorsque cela fonctionne, c’est un réel plaisir personnel. Sur le coté design, c’est de jouer avec les contraintes qui m’ont été fixées.
- Une anecdote à nous raconter ?
Pour un de mes projets étudiants, on travaillait sur un jeu d’infiltration horreur. Notre prof nous a dit lors d’une réunion que ce style de jeux ne fonctionnait pas, qu’il ne plaisait pas. Nous nous sommes donc recentrés sur le coté infiltration tout en gardant une partie exploration. Tout ce travail n’était pas perdu.
- Un conseil que vous aimeriez donner à un jeune qui veut exercer le métier de game designer ?
J’ai quelques conseils. Un game designer travaille en équipe. Il faut des fois convaincre ses collègues sur certains points et cela nécessite une vraie méthodologie. Il existe une méthodologie du game design bien que des fois on peut s’en écarter. Il est nécessaire de connaître les codes avant de pouvoir les déconstruire. Il faut savoir comment ça fonctionne avant de tout démonter et surtout savoir ce que l’on fait et pourquoi on le fait. Si on ne trouve pas de bonnes raisons c’est que l’on a probablement pas la bonne idée. Il faut savoir se remettre en question.