Etudiantes en informatique au sein de l’école Epitech Toulouse et membres de l’association étudiante E-mma, Eléna et Ode nous partagent leur vision du secteur du numérique, majoritairement masculin, et leur engagement dans la promotion de la mixité dans ce secteur.
Elles font partie de la communauté Les Intrépides De La Tech sur JobIRL, ces femmes qui évoluent dans des secteurs qui manquent de talents féminins ! Découvrez notre interview ci-dessous :
Quelques mots sur votre parcours scolaire ?
Ode – Je m’appelle Ode, j’ai 18 ans. Mon parcours est plutôt atypique, après un bac L, passionnée d’informatique, ce qui peut paraître contradictoire, j’ai candidaté à Epitech et j’ai été prise, je suis actuellement en première année.
Elena – Elena, 19 ans, après un bac S – SVT spécialité Informatique, j’ai choisi de suivre des études en informatique, je suis actuellement en deuxième année à Epitech.
Comment avez-vous découvert l’informatique ?
Elena – Avant d’envisager de faire de l’informatique, je rêvais de devenir paysagiste. Je me suis donc rendue aux Portes Ouvertes d’une école de paysagiste. Mais cela ne m’a pas du tout plu. J’ai donc pensé à m’orienter vers le secteur médical (rien à voir) mais je trouvais les études trop longues pour moi. J’ai découvert l’informatique en Terminale, grâce à une spécialité « Informatique » qui m’a été proposée dans la filière S. Puis, suite au forum auquel j’ai participé avec mon lycée, j’ai été contactée par Epitech qui m’a proposée de participer à leurs Portes Ouvertes, et puis me voilà ici, en route pour 5 ans d’études !
Ode – « Venant de la campagne, il m’était difficile d’imaginer me former dans l’informatique. »
C’est pour cela que je me suis engagée auprès de l’association E-mma, pour promouvoir une mixité de genre mais aussi sociale dans le secteur du numérique.
Que voulez-vous faire après vos études ?
Elena – Après mes trois années d’études, j’aimerais suivre un cursus en alternance. En quatrième et cinquième année, j’ai envie de goûter au monde de l’entreprise même si je n’ai pas encore une idée précise de là où j’aimerais travailler.
Ode – « Moi, je veux faire du jeu vidéo ! ». Depuis trois ans, j’ai déjà commencé à développer l’idée d’un jeu vidéo, j’ai le scénario et les cartes design de chaque personnage. Mais il faut encore que j’apprenne tout ce qu’il y a autour ! Un jeu vidéo, ce n’est pas seulement dessiner des personnages, c’est du code, du business, parce qu’il faut savoir vendre son jeu vidéo aussi. Il y a tout un aspect marketing derrière.
Le secteur de l’informatique est majoritairement masculin. Est-ce un univers qui vous a semblé inaccessible ?
Ode – J’ai toujours été sur mon ordinateur, les gens ont pris l’habitude de me voir dans ce monde. J’ai aussi une chaîne YouTube donc cela occupe une grosse partie de ma vie. Je ne me suis jamais dit que parce que je suis une fille, je ne pouvais pas faire ça. Je n’y pense même pas, je fonce, c’est tout !
Elena – Quand j’étais plus petite, j’étais très sportive, je pensais peut-être à l’Armée pour plus tard. J’étais assez garçon manqué. Du coup, quand j’ai décidé de faire de l’informatique, mon entourage m’a juste dit « Ok !”.
Quand on parle d’informatique, on a cette image du “geek” alors que maintenant, avec l’émergence des startups, on donne plus de visibilité à ce monde-là et cela a permis d’effacer cette image “négative” du geek.
Quand on parle d’informatique, on a cette image du “geek” alors que maintenant, avec l’émergence des startups, on donne plus de visibilité à ce monde-là et cela a permis d’effacer cette image “négative” du geek.
« Selon moi, cette visibilité a laissé un peu plus de place aux femmes dans le monde de l’informatique. »
Pourquoi vous êtes-vous engagées auprès d’E-mma ?
Ode – Moi, c’était vraiment pour l’aspect mixité sociale. En seconde, j’ai découvert le milieu du numérique via un forum qui présentait les écoles dans ce domaine. Mais l’année suivante, je n’ai pas pu retrouver ce secteur et j’étais très déçue. Venant de la campagne, je sais que ce n’est pas une évidence de penser à ce genre de secteur mais c’est important d’en parler aux jeunes car chacun.e y à sa place.
On participe à des conférences sur la mixité au sein du numérique mais aussi sur la discrimination positive. On essaye de réfléchir à des moyens pour que les femmes soient mieux représentées au sein du monde professionnel dans le numérique.
On participe à des conférences sur la mixité au sein du numérique mais aussi sur la discrimination positive. On essaye de réfléchir à des moyens pour que les femmes soient mieux représentées au sein du monde professionnel dans le numérique.
Elena – Moi, j’ai rejoint l’association pour dire aux autres filles : “Vous aussi, osez l’informatique, c’est cool !”.
Nous sensibilisons les élèves à l’informatique. Par exemple, l’année dernière, nous avons animé un atelier avec des élèves : l’idée était de leur faire imaginer l’objet connecté de 2050. Il y a d’abord une phase d’imagination de l’objet, puis une phase de création de la maquette. Pour finir, les élèves ont présenté leur projet devant la classe.
Nous sensibilisons les élèves à l’informatique. Par exemple, l’année dernière, nous avons animé un atelier avec des élèves : l’idée était de leur faire imaginer l’objet connecté de 2050. Il y a d’abord une phase d’imagination de l’objet, puis une phase de création de la maquette. Pour finir, les élèves ont présenté leur projet devant la classe.
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