On a voulu en savoir plus sur ces personnes de la logistique qui travaillent dans l’ombre. Valentin, 25 ans, passé responsable de plateforme logistique, après une alternance chez METRO te raconte sa journée en stories, vidéos, etc… qui s’enchaînent heure par heure (ou presque).
Par quoi commences-tu le matin ?
Comment en es-tu arrivé là ?
Après le bac, j’ai fait un DUT en gestion des entreprises et des administrations à Paris Descartes. J’ai voulu me reconvertir dans la grande distribution, pour cela, j’ai intégré l’IAE de Paris, en suivant la Licence professionnelle Distrisup, en partenariat avec METRO. C’est une licence qui se fait uniquement en alternance. J’ai été manager de rayon chez METRO en achats de consommables. J’ai poursuivi mes études mais je voulais aller en logistique.
Je trouvais cela assez dingue que dans un magasin, on passe une commande le matin, et que le lendemain, on nous livre tous les produits qui viennent des quatre coins du monde.
J’ai fait ensuite un MBA en supply chain management et développement durable, à l’ISG Paris.
J’ai été nommé comme chef de projet en alternance sur la plateforme non alimentaire de METRO qui a fait le choix de m’embaucher en cdi à la fin, comme adjoint responsable plateforme.
Je suis resté 10 mois à ce poste, comme agent de maîtrise assimilé cadre, et j’ai été promu responsable de la plateforme logistique (statut cadre).
Mon métier aujourd’hui comprend trois missions : la gestion logistique opérationnelle du e-commerce non alimentaire, le transport non alimentaire toute France, de nos plateformes jusqu’à nos magasins. Et je travaille sur des projets IT au sein de METRO et de fusion de nos activités, de logistique non alimentaire et logistique e-commerce, pour créer une plateforme omnicanale (on est à la fois capable de préparer pour un magasin comme de préparer pour un client une livraison directe chez lui).
A quoi ressemble un.e bon.ne responsable logistique plateforme ?
Il.elle doit avoir un excellent esprit d’analyse parce qu'il y a beaucoup de données à traiter chaque jour. Il faut être extrêmement organisé.e puisque tout est planifié à l’avance.
Avoir aussi un esprit d’anticipation, je sais exactement combien je vais produire, combien je vais avoir d’effectifs. S’adapter en permanence aux évolutions du business, de la stratégie de votre société, de l’évolution de vos clients et de leurs choix. En ce moment, depuis la crise sanitaire, il faut vraiment être très flexible et aimer résoudre des problèmes.
Etre agile et avoir un sens du service client, puisqu’on est là pour les clients internes ou externes, quand on livre un magasin, on le considère aussi comme un client.
Sinon, je participe à une réunion sur tous les projets IT (Information Technology en anglais, Technologies de l’information et de la communication en français) de METRO.
Etre agile et avoir un sens du service client, puisqu’on est là pour les clients internes ou externes, quand on livre un magasin, on le considère aussi comme un client.
Faut-il un parcours spécifique pour exercer ton métier ?
Chez METRO, on trouve tout type de profils et tout type d’âge aussi. Le plus jeune en logistique non alimentaire a 24 ans, et le plus âgé a plus de 60 ans.
Beaucoup de collaborateurs viennent d’autres départements par exemple des achats, c’est un métier qui s’apprend aussi au fil du temps. Si tu as un esprit logique et l’envie d’apprendre, le reste suit. Il y a des gens qui n’ont pas de diplôme et qui y arrivent très bien et de jeunes diplômés, qui accèdent peut-être plus rapidement à des postes plus stratégiques.
Pourquoi travailler chez METRO ?
En tant que jeune, METRO est une super entreprise pour y entrer en alternance, ou en stage, il faut savoir que METRO ne recrute pas des alternants et des stagiaires pour combler des postes, mais avec la vocation et le désir de les recruter en cdi par la suite, à condition d’être performant.e.
Le milieu de la grande distribution est assez complexe et très exigeant, on rentre tout de suite dans le « dur » mais c’est très formateur. METRO est une grande entreprise, qui réalise un chiffre d’affaires de plus de 4 milliards d’euros pour 9 000 collaborateurs.
Pourtant, il y a un vrai sentiment familial, j’ai déjà rencontré par exemple tous les membres du COMEX, qui sont très ouverts.
Par ailleurs, METRO promeut énormément la mobilité interne. Aujourd’hui, je suis en supply, demain, si j’ai le souhait de partir aux achats, je sais que METRO m’accompagnera.
La logistique, est-ce un monde d’hommes ?
Pas du tout, il y a beaucoup d’idées reçues sur la supply chain. Dans ma Direction logistique alimentaire, il y a par exemple plus de femmes que d’hommes. On a beaucoup de femmes approvisionneuses et dans les métiers plus opérationnels terrain sur les plateformes, généralement, il y a un peu plus d’hommes. Mais il y a des adjointes responsables de plateformes.
Chez METRO, on trouve tout type de profils et tout type d’âge aussi. Le plus jeune en logistique non alimentaire a 24 ans, et le plus âgé a plus de 60 ans.
La supply chain, c’est aussi un flux informatique, on n’a pas besoin d’être « costaud », pour travailler en logistique. On trouve également beaucoup de fonctions administratives, de réflexion, d’analyse, de stratégie, autour de la supply chain. Les métiers de la logistique sont ouverts à tous et à toutes.
Ligne de convoyage des colis (autonome à 100%)
Quelle évolution pour les métiers de la logistique ?
Pour moi, la logistique va de plus en plus s’informatiser et s’automatiser, cela a déjà commencé, on va aller de plus en plus vers des chaînes normées, 100% automatisées, sur des robots.
On va rechercher des métiers spécialisés tels que des ingénieur.es pour faire fonctionner toutes les chaînes automatiques. Mais également des statisticien.nes, des prévisionnistes pour pouvoir anticiper les besoins de nos clients.
Après, l’humain reste essentiel. On doit bien transporter votre produit depuis la Chine jusqu’en France, puis jusqu’au magasin, et du magasin jusqu’au domicile. On est en pleine transition, on y arrivera certainement un jour au 100% autonome.
Tes conseils aux jeunes pour travailler dans la logistique ?
Mon conseil n°1 est de faire de l’alternance, cela va te permettre de concrétiser ce que tu as appris à l’école et d’être confronté.e à la réalité et la complexité du terrain. Tu auras des facilités ensuite pour te faire embaucher.
C’est un métier dont on ne parle quasiment jamais, mais il ne faut pas avoir peur de cela. Personne n’entend parler de la logistique, pourtant aujourd’hui, tout est question de logistique, tout le monde a besoin de nous !
Travailler dans la logistique, c’est une ouverture sur le monde aussi, on travaille avec l’Asie, avec tous les pays européens, avec des clients en direct qui sont internes et externes. Et le fait de devoir concrétiser le souhait du client, c’est plutôt valorisant au quotidien.
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