Les métiers de la finance offrent de nombreux débouchés tant au niveau des entreprises que du monde boursier. Le point avec Marie-Hélène Marot, Présidente de l’association des Directeurs Financiers et de Contrôle de Gestion (DFCG) et directrice financière au sein de Groupe Finaxim.
Quels sont aujourd’hui les différents secteurs du monde de la finance ?
Il existe deux grands pôles dans la finance. En premier, celle d’entreprise qui, comme son nom l’indique, regroupe au sein des grandes, moyennes et petites entreprises, des start-up ou des associations, tous les métiers en lien avec la gestion financière afin de créer, suivre, gérer et optimiser leur rentabilité et développement. En second, la finance de marché, un secteur qui concerne le fonctionnement et les opérations et transactions sur les marchés financiers (banques, fonds d’investissement…).
Pouvez-vous nous dresser la liste des principaux métiers ?
En finance d’entreprise on trouve tous les métiers qui veillent à la bonne marche de la société : contrôleur interne et audit interne ou externe, contrôleur de gestion, comptable, expert-comptable, commissaire aux comptes, directeur financier… En finance de marché sont regroupés tous les métiers de la banque d’affaire et commerciale dédiés aux flux et échanges de capitaux, les analystes, les traders et les gestionnaires d’actifs…
Demain quelles fonctions seront particulièrement demandées ?
L’ensemble des métiers de la finance a le vent en poupe. Notamment dans certains secteurs comme le développement durable au sein de diverses structures telles les start-up et le monde associatif.
Le contrôleur de gestion en entreprise va avoir un rôle toujours plus important pour accompagner les opérationnels dans le pilotage et la prévision de l’activité par l’analyse de plus en plus fine. Du côté de la finance de marché la fonction de gestionnaire d’actifs va être, entre autres, un métier d’avenir.
Au regard de la transition numérique, quels nouveaux métiers vont apparaître ?
L’analyste des données ou Data Analyst en fait partie. Cet expert du Big Data, chargé d’exploiter et d’analyser une multitude d’informations, a un rôle essentiel. En entreprise, il peut être le partenaire du contrôleur de gestion pour l’analyse et la prévision et la gestion des risques ; Pour ce qui concerne les marchés il contribue à la conception de nouveaux produits.
A contrario, certains sont-ils amenés à disparaître ?
Seuls les métiers sans valeur ajoutée, dont les tâches sont répétitives, vont être définitivement automatisés.
En général, et à tous les niveaux d’études, quelles sont les formations les plus recherchées ?
Les grandes écoles de commerce et les écoles d’ingénieur (bac+5) demeurent des valeurs sûres. Les Masters 2 (bac+5) en finance d’entreprise et ingénierie financière/finance de marché et gestion de portefeuille/contrôle de gestion et audit organisationnel sont également très appréciés. Mais il est possible avec les BTS comptabilité et gestion/banque (bac+2) d’intégrer ce monde, puis d’y évoluer de façon prometteuse. A noter la formation en alternance, de plus en plus accessible, qui permet de financer ses études, quel que soit le cursus choisi, tout en se familiarisant avec le monde du travail. Il est important aussi de souligner que la pratique d’une seconde langue vivante est un plus.
Est-ce un monde où la parité existe ?
La société a évolué, les mentalités aussi. Les postes occupés hier par des hommes le sont aujourd’hui par des femmes.
Elles représentent environ 33% parmi les directeurs financiers, 50% chez les contrôleurs de gestion et 65% chez les comptables.
Échange avec des pros du secteur sur JobIRL