Les assurances font totalement partie de notre quotidien et promettent de nombreuses embauches dans les années à venir. Tour d’horizon de ce secteur qui a le vent en poupe avec Hervé Houdard,directeur général et vice-président de Siaci Saint Honoré.
Quels sont aujourd’hui les différents secteurs du monde de l’assurance ?
C’est un domaine très vaste qui concerne les particuliers comme les entreprises dans lequel on distingue dix grands secteurs : la compagnie d’assurance (Axa, Allianz, Generali…), la compagnie de réassurance (assurance et protection des sociétés d’assurance telles que SCOR, Partner Re, Swiss Re, …), le courtier d’assurance (chargé de vendre les contrats de différentes sociétés), le courtier grossiste (qui propose à d’autres courtiers des solutions toutes faites), l’agent d’assurance (mandataire d’une seule compagnie), la banque d’assurance (les réseaux bancaires), les réseaux salariés (rattachés à une compagnie), la grande distribution (enseignes d’hypermarchés, constructeurs automobiles…), le secteur mutualiste et les instituts de prévoyance.
Quels sont actuellement les principaux métiers de l’assurance et ceux qui sont en tension ?
L’univers des assurances propose une multitude de différents métiers. Des postes qui se retrouvent dans quatre principaux secteurs : la fonction de direction générale et d’encadrement, la production (gestion et souscription des affaires), l’indemnisation (gestion et remboursement des sinistres), la fonction administrative (ressources humaines, comptabilité, juridique, informatique, les moyens généraux…). Aujourd’hui toutes les sociétés recrutent quel que soit le niveau de compétences. On observe toutefois une carence au niveau des postes de management. Car les anciens ont parfois du mal à quitter leur poste et les jeunes manquent encore d’expérience.
« Concernant les juristes, les commerciaux, les ingénieurs ou encore les actuaires, la demande est forte aussi. »
En quoi est-ce un domaine de pointe en perpétuelle évolution ?
L’objectif premier des sociétés d’assurance est de s’adapter et de proposer des produits qui correspondent aux besoins de chacun.
C’est un marché dans lequel l’évolution des technologies est de plus en plus présente, où les risques sont exponentiels (fraude, malveillance, …), dans un monde qui bouge et qui de fait génère de nouvelles formes de protections (risques politiques, humains, climatiques…).
Au regard de la transition numérique, quelles nouvelles fonctions vont apparaître sur le marché ?
La digitalisation des entreprises est bel et bien en route et ne va pas s’arrêter.
« Nous allons avoir besoin de plus en plus d’experts en informatique et réseaux pour créer, mettre en œuvre des systèmes qui vont prendre en compte les évolutions techniques et voir comment les améliorer, mais aussi de techniciens pour le suivi et la maintenance, et ce à tous les niveaux de compétences. »
A noter le métier d’actuaire peu connu, dont la demande est croissante. Ce prévisionniste de la gestion du risque agit en amont pour identifier, évaluer les coûts et la rentabilité des contrats d’assurance. Et sans oublier encore et toujours les fonctions commerciales qui sont indispensables ainsi que le rôle de Conseil.
A contrario, certaines vont-elles disparaître ?
Des fonctions simples, comme les gestionnaires au contact de la clientèle, vont être remplacées par la technologie.
« Paradoxalement on manque aujourd’hui d’une pépinière de vrais vendeurs rattachés à un cabinet d’assurances ou de courtage. »
Quelles sont, en général et à tous les niveaux d’études, les formations les plus recherchées ?
Toutes les formations et tous les niveaux d’études sont les bienvenus. Du BP à bac+ 5, que l’on sorte d’une école de commerce ou d’ingénieur, de l’Université de l’assurance, ou d’une formation sur le terrain, ce monde n’est pas réservé qu’à une élite. De plus, la formation en alternance, via un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, se développe de plus en plus dans les entreprises.
Échange avec des pros du secteur sur JobIRL