Julien, développeur, vous parle de sa formation et de son métier au quotidien. Découvrez ci-dessous notre interview sur le métier de développeur :
Pouvez-vous expliquer aux jeunes en quoi consiste le métier de développeur ?
Je suis à la fois développeur et responsable produit. Un développeur participe à la définition technique d’un produit (application web / mobile / site web / logiciel…). Il réfléchit à la conception et aux choix techniques, et donne parfois des avis consultatifs. Dans les SSI, il peut aussi s’occuper de la maintenance et du débogage une fois le produit lancé ou du suivi de l’évolution du produit pour un logiciel par exemple. Le contact avec les clients dépend de la taille de l’équipe : plus elle est petite, plus le développeur a des contacts avec les clients. Le développement est en quelque sorte un travail artisanal : il faut pouvoir accepter un peu d’humilité pour pouvoir corriger ses erreurs. Pour moi, un bon développeur doit pouvoir améliorer ses techniques, faire beaucoup de veille, pour pouvoir proposer de nouvelles solutions à ses clients.
Et concrètement, si vous deviez décrire les principales tâches que vous effectuez au cours d’une semaine type ?
Disons que je passe 2/3 de mon temps sur du développement pur. Le reste du temps est partagé entre les réunions en amont pour s’assurer que tout ce qui est à faire et la retransmission à l’équipe puis le suivi de ce qui a été fait. De mon côté, j’ai aussi créé une association Toulouse Android User Group qui regroupe des développeurs, pour échanger sur les bonnes pratiques, afin de se perfectionner. La capacité à se rendre visible et à communiquer est importante pour sortir « de la masse de développeurs » : cela permet de se démarquer, de développer son réseau, et cela peut déboucher sur un nouveau poste.
Quel a été votre parcours pour exercer le métier de développeur ?
J’ai fait un DUT en Informatique, puis enchaîné par une Ecole d’Ingénieurs spécialisée. Un peu déçu de l’immobilisme des acteurs du secteur santé, et très intéressé par l’innovation, je me suis orienté sur le développement d’applications mobiles. Comme je ne trouvais pas vraiment de poste sur Toulouse, je suis parti travailler sur Paris pendant 9 mois. Puis j’ai rejoint une start-up à Toulouse pendant 3 ans. J’ai ensuite voulu créer ma propre start up, mais j’ai finalement abandonné mon projet au bout de 6 mois. Et depuis 1 an, je suis à la fois développeur/chef de produit et de projet/commercial pour l’entreprise One Light Studio.
Faut-il une qualité ou un talent particulier pour exercer le métier de développeur ?
C’est un métier qui reste accessible au plus grand monde, notamment pour des postes simples, avec des salaires très corrects pour un débutant – un profil avec Master 2 en Informatique, on commence à 28 k en province environ. Le salaire peut évoluer aussi rapidement (changement de poste ou de boite). Mais pour sortir du lot, la curiosité et la persévérance sont 2 qualités très importantes.
Qu’est-ce qui fait que vous aimez votre métier ?
Selon moi, ce métier est un bon ascenseur social : grâce aux compétences et à l’évolution possible de carrière, certaines personnes montent leurs boites facilement, ou grimpent rapidement les échelons dans une entreprise.
Si vous aviez une chose à changer ?
Certains développeurs sont parfois « exploités », notamment dans les grosses structures ou grandes SSII. Selon moi, les SSII n’apportent pas grand chose si ce n’est la flexibilité et la diversité des clients qu’on ne pourrait pas avoir en étant chez un client en CDI.
Une anecdote à nous raconter ?
Je participer à plusieurs conférences de développeurs, et cela m’est arrivé plusieurs fois de partir le week-end sur ces conférences et de rentrer le lundi matin avec l’envie de tout changer dans notre boulot (nouvelles pratiques, innovations…) et les collègues ne comprennent pas !
Un conseil que vous aimeriez donner à un jeune qui veut faire le métier de développeur ?
Ne restez pas tout seul avec votre formation ! Rencontrez d’autres développeurs, renseignez vous sur les forums… Dans les grandes villes, c’est vraiment facile de trouver des conférences ou réunions de communautés sur le sujet.