Marie, auxiliaire de vie a répondu à nos questions sur le quotidien de son métier et son parcours. Découvrez ci-dessous notre interview sur le métier d’auxiliaire de vie scolaire :
Pouvez-vous expliquer aux jeunes en quoi consiste votre métier ?
J’accompagne des enfants en situation de handicap (ce sont des handicaps mentaux) dans une classe, ce qui leur permet de suivre une scolarité avec les autres enfants. Ils ont 8 et 10 ans, mais un(e) AVS peut suivre des enfants allant de la maternelle jusqu’au BTS.
L’objectif est de leur faire oublier un peu le handicap. Nous les accompagnons à l’école uniquement – pas d’accompagnement à la maison. Comme ce sont des contrats aidés, nous ne travaillons que 20h par semaine maximum pendant deux ans. Nous suivons les enfants pendant plusieurs années, cependant le rectorat essaie de changer les accompagnateurs afin que les enfants ne s’attachent pas trop.
Et concrètement, si vous deviez décrire les principales tâches que vous effectuez au cours d’une semaine type ?
J’accueille les enfants à l’école comme les instituteurs. Puis je m’assoie à côté de l’enfant pour lui réexpliquer les consignes en cas de besoin. Je les pousse à rester concentrés. Parfois j’écris à leur place lorsqu’ils fatiguent.
Quel a été votre parcours pour arriver à ce métier ?
J’ai obtenu mon BAFA, puis j’ai passé un an en tant que jeune fille au pair en Irlande.
Pôle Emploi m’a orienté vers ce métier. On commence par un contrat aidé sur 2 ans, qui comprend aussi 60h de formation pendant qu’on travaille. A la suite de ces 2 ans, on peut être recruté en tant qu’AVS par le rectorat (24h / semaine).
Faut-il une qualité ou un talent pour exercer le métier d’auxiliaire de vie ?
Beaucoup de patience ! Et aussi de l’adaptabilité : savoir rester à sa place dans la classe – rester discret. Bien sûr, aimer travailler avec les enfants, et donc avoir un minimum de pédagogie.
Qu’est-ce qui fait que vous aimez votre métier d’auxiliaire de vie ?
Je souhaite devenir professeur des écoles plus tard : ce poste me permet donc de voir le quotidien d’un professeur des écoles. Et il y a le plaisir d’accompagner les enfants.
Si vous aviez une chose à changer ?
Le métier n’est pas assez reconnu ; il faudrait que l’on change le type de contrat et que la formation ne se fasse pas en même temps. Il faudrait que l’on soit d’abord formé, pour ensuite accompagner les enfants dans les meilleures conditions.
Un conseil que vous aimeriez donner à un jeune qui veut exercer le métier d’auxiliaire de vie scolaire ?
Il faut se battre pour pouvoir continuer au bout des 2 ans, et surtout ne pas se décourager par toutes les démarches à faire et par le type de contrat existant. Le plaisir qu’on retire de ce métier vaut toutes les difficultés à l’obtenir !
Si vous souhaitez poser d’autres questions, n’hésitez pas à contacter Marie ou d’autres pros du secteur Enseignement, Formation.