Tu es passionné.e d’informatique, de technique ? Nous avons interviewé Daphné, 23 ans, qui a préparé un DUT Réseaux et Télécommunications par alternance à l’IUT de Belfort-Montbeliard et Stéphane Givron, enseignant et responsable des stages au sein du Département Réseaux et Télécommunications. Ils te font découvrir l’univers des « RT » réservés à tous les jeunes qui veulent apprendre à créer des sites internet, programmer des robots et même le hacking 🙂
JobIRL.-Pourquoi choisir des études dans les télécoms ? ?
Daphné. Un bac STI2D (Sciences et Technologies de l’Industrie et du Développement Durable) en poche, je me suis demandée ce que j’allais faire. La formation proposée par l’IUT Réseaux et Télécommunications de Belfort, située à deux pas de chez mes parents, coïncidait avec ma poursuite d’études. J’ai réalisé que cela me plaisait et j’ai décidé de me lancer !
« Intéressée par la technique, mon choix s’est vite porté sur le DUT Réseaux et Télécoms à l’IUT »
Stéphane Givron. Le secteur des Réseaux et Télécoms est encore méconnu des lycéens. Vous allez pour la plupart choisir STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives), les filières littéraires, ou suivre des parcours scientifiques très classiques, en maths et physique. C’est un domaine qui est un peu en arrière-plan par rapport à l’informatique. Or, l’IUT offre une formation qui permet un accès direct dans le monde professionnel et nos apprenti.es, une fois diplômé.es, trouvent rapidement un emploi.
Les télécoms, un milieu d’hommes ? ?
Daphné. C’est vrai, nous n’étions que quatre filles sur 29 élèves mais j’ai eu l’habitude d’étudier avec des garçons, notamment en STI2D. A toutes les filles, il ne faut pas avoir peur de se lancer dans un milieu d’hommes, au contraire, on est très bien accueillie. J’avais peur que cela soit trop technique. Au final, l’équipe pédagogique est très ouverte et a tout fait pour que je me sente à l’aise. Nous étions quatre en DUT RT, il y a une fille qui a suivi le même cursus que moi. Après le DUT, j’ai poursuivi par une année de licence Pro CART à l’IUT de Belfort. J’ai trouvé une alternance chez Orange, en tant que chargée d’affaires RIP (Réseaux d’initiative publique). Si je vois que le domaine de la technique ou la partie commerciale me plaisent, je poursuivrai par un master. Une autre camarade a signé un cdi, elle est aujourd’hui technicienne multifonctions dans une pme. Si c’est ce qui vous plaît, il faut oser les filles !
Echange avec Daphné
Découvrir les principaux TP du DUT RT
Proposé par : Chloé et Cécilia en DUT Réseaux et Télécommunications à l’IUT de Belfort-Montbéliard (concours Je filme ma formation)
Stéphane Givron. Des filières industrielles comme les Réseaux Télécoms sont encore assez masculines contrairement aux filières Tech de Co, gestion administrative ou Carrières sociales à l’IUT qui comprennent une majorité de filles. Mais, nous essayons de les attirer vers les filières techniques parce qu’elles ont toute leur place.
Pourquoi choisir l’IUT de Belfort-Montbéliard ?
Stéphane Givron. La formation dite par « apprentissage », c’est-à-dire un mois en entreprise, un mois à l’IUT, a un avantage géographique : l’étudiant peut trouver une formation relativement loin. L’ IUT est à mi-chemin entre Strasbourg et Lyon. Un IUT est une formation continue, il n’y a pas d’examen à la fin. C’est quand même beaucoup plus facile de travailler un module pendant 30h que pendant quatre semaines. C’est une formation dans laquelle il y a à la fois des enseignants-chercheurs et du secondaire et des professionnels. On ne retrouve pas cela dans un BTS. Cette formation se fait beaucoup en travaux pratiques. Il y a 1/3 de cours, en amphi, 1/3 de travaux dirigés, en groupes de 30 étudiants maximum. Le dernier tiers se fait en TP, par groupe de 16. Cela permet une proximité avec les étudiants. Les étudiants doivent aussi réaliser un stage pratique de 8 semaines et des projets tutorés. Chacun.e a la possibilité de compenser un semestre par un autre semestre, cette façon de travailler avantage les étudiants.
Echange avec des ingénieur.es télécoms
Et côté cours ? ?
Daphné. J’ai eu des cours de développement web, de la programmation (html, python, java), tous les langages de programmation qui peuvent être utiles et la téléphonie également comme l’indique le nom « Réseaux et Télécommunication ».
Par exemple, j’ai appris à configurer un logiciel de téléphonie, à avoir du réseau par rapport aux adresses IP, aux masques, aux adresses Mac de chaque appareil électronique.
J’ai étudié beaucoup de technique, c’est un DUT très spécialisé. Des cours d’anglais aussi, c’est important dans notre secteur, un peu de mathématiques. Nous suivions un cours de « communication », pour nous apprendre à bien nous exprimer, parce que le domaine technique, c’est compliqué, il faut savoir adapter son vocabulaire aux personnes qu’on a en face.
« En résumé, le DUT forme des techniciens supérieurs qui doivent être capables d’installer et commercialiser tous les systèmes de télécommunications et réseaux de communication. »
Trouve ton stage dans les télécoms
Vos conseils à ceux qui hésitent à rejoindre les télécoms?
Daphné. Il faut surtout avoir envie d’apprendre parce que le DUT RT est très technique, il y a des termes à connaître. Soyez curieux, lancez-vous si ce secteur vous intéresse. N’hésitez pas par exemple à aller aux Portes ouvertes des établissements.
Stéphane Givron. Le vrai plus, c’est le tutorat en apprentissage. Il y a un lien qui se fait entre l’enseignant-tuteur, le professionnel-tuteur au sein de l’entreprise et l’apprenti.e. Cela favorise la réussite. Les jeunes qui viennent chez nous ont aussi passé des bacs particuliers, scientifiques, technologiques, ou quelques bacs pro dans lesquels il y a une spécialité réseaux. Ces apprenti.es sont dans de bonnes conditions pour réussir. L’apprenti.e acquiert aussi une culture d’entreprise qui va lui permettre de trouver plus facilement un emploi soit au sein même de son entreprise qui va vouloir le garder soit chez les concurrents.
