A 20 ans, Pierre Mentil démarre tout juste dans cet univers qui le passionne. Des projets plein la tête, une volonté à toutes épreuves, le jeune homme déterminé est conscient que ce métier lui révèle encore bien des surprises. Heureuses, cela va de soi !
En quoi consiste exactement votre métier ?
Premier échelon dans les métiers de la cuisine, le commis est à la base d’une pyramide très hiérarchisée.
Sous la houlette du chef, des chefs de partie et du second qui constituent la brigade, son rôle, en fonction du poste défini par ses supérieurs, consiste à préparer de A à Z tous les plats sucrés ou salés, à gérer pendant le service les commandes des clients et à dresser les assiettes avant qu’elles partent en salle.
Quelles sont les compétences humaines et techniques requises pour l’exercer ?
« La cuisine c’est avant tout un métier de passion. Il faut être courageux, car on se lève tôt, on se couche tard et les journées sont souvent longues. »
C’est très physique aussi. Entre la chaleur, le stress du service, on piétine et on court en permanence. Il faut aussi être patient, rigoureux et précis, afin d’acquérir toutes les techniques professionnelles et enregistrer et connaître les multiples recettes d’un bon cuisinier. Mais c’est également un domaine où il est conseillé d’être créatif pour pouvoir sortir du lot.
Comment êtes-vous arrivé dans ce domaine ? Et quelle formation avez-vous suivi ?
J’ai toujours voulu m’orienter dans cette voie. On peut dire que je suis tombé dans la marmite tout petit. A la maison tout le monde cuisinait, appréciait les bons produits du terroir et j’aimais mettre la main à la pâte. Mais mes parents m’ont conseillé de passer d’abord un bac général afin d’assurer mes arrières au cas où…
Après j’ai intégré un BTS hôtellerie-restauration option art du service et de la table en alternance, avec un enseignement axé sur des cours de cuisine bien sûr mais également sur la gestion d’un établissement et l’hébergement.
Quels sont, selon vous, les nouveaux postes de demain prometteurs qui vont permettre d’évoluer dans sa carrière ?
L’évolution dépend des compétences et de la motivation de chacun.
« En général on peut espérer être chef de partie en deux-trois ans, second au bout de cinq ans et chef en dix ans. »
Certains choisissent d’ouvrir leur propre restaurant mais c’est un projet ambitieux qui exige de l’expérience.
Est-ce une fonction qui vous amène ou vous amènera à vous déplacer en France ou à l’étranger ?
Actuellement je navigue entre les différents restaurants du parc d’attraction Disneyland Paris où je suis embauché depuis septembre 2017 en Ile-de-France. Je préfère pour le moment me perfectionner et acquérir toutes les bases avant de me lancer.
J’ai plein d’idées, comme celle de m’installer en France en bord de mer ou dans le Sud-Ouest, ou partir à l’étranger. A condition de maîtriser une deuxième, voire une troisième langue vivante. Je fais tout pour !
En début de carrière combien gagne-t-on en moyenne ? Et le salaire est-il exponentiel ?
En début de carrière le salaire est d’environ 1 500€ brut par mois. Un peu plus, soit 1 800 à 2000€, dans un restaurant gastronomique. Question augmentation, la fourchette va de 5 à 10% annuels selon les établissements.
Comment concilier au mieux vie professionnelle et vie privée ?
« Il n’y a pas de secrets. Si l’on veut réussir, il faut faire des sacrifices et renoncer à une vie sociale et personnelle pendant un moment. »
Les métiers de bouche ont généralement des horaires en décalé. Les week-ends, les jours fériés, on travaille alors que les autres se reposent. Qu’importe, chaque jour est une nouvelle aventure. Je ne regrette absolument pas. Je me rattraperai plus tard.
