Cécile est hôtesse de l’air. Elle vous raconte son activité et son parcours. Pour en savoir plus, lisez notre interview ci-dessous sur le métier d’hôtesse de l’air :
Pouvez-vous expliquer aux jeunes en quoi consiste votre métier ?
Les hôtesses et stewards sont là pour veiller à la sécurité des passagers, mais aussi les accueillir, veiller à leur confort.
J’ai travaillé chez Air France, et dans cette compagnie, ce n’est pas le physique qui compte ; par contre il y a des tests psychologiques à passer : des tests de personnalité, seul, en groupe, devant des psychologues. Tous les deux ans, on fait des simulations de problèmes qui peuvent survenir en avion (feu, passager violent).
C’est un métier où tout est minuté. La sécurité est très importante.
Et concrètement, si vous deviez décrire les principales tâches que vous effectuez au cours d’une semaine type ?
Il n’y a pas de semaine type car les week-ends sont pour nous des jours ouvrés comme les autres. Mais pour chaque vol, il faut avant tout veiller à la sécurité des passagers, veiller à leur confort, servir les repas ou collations, répondre aux demandes des passagers.
« On retrouve certains codes de l’hôtellerie, notamment pour le service des repas. »
En cas de problème de santé d’un passager, ou d’incendies, ou de dépressurisation, nous devons agir, vite, calmement, en équipe, et nous sommes formés pour cela.
Quel a été votre parcours pour exercer le métier d’hôtesse de l’air ?
J’ai fait une licence d’anglais avant de passer le concours : il faut en effet passer un diplôme/certificat de sécurité et sauvetage, le CCA (dans mon cas, à la Croix Rouge). Puis j’ai passé un mois de préparation au sol chez Air France. C’est la compagnie qui forme ensuite les salariés.
Faut-il un talent particulier pour exercer le métier d’hôtesse de l’air ?
Il en faut beaucoup !
« Être à l’heure, mais vraiment à l’heure (à 30 secondes près, on peut nous retirer le vol sur lequel nous sommes programmés). »
Un très bon esprit d’équipe et une bonne capacité d’adaptation sont très importants, ainsi qu’un bon sens de l’observation et de la discrétion. Et bien sûr, savoir parler anglais, et prendre soin de soi afin d’être toujours présentable.
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Qu’est-ce qui fait que vous aimez votre métier ?
Le fait de voyager ! Ainsi que travailler en heures décalées.
Si vous aviez une chose à changer ?
La cadence / le nombre d’heures : c’est épuisant !
Certes, les pauses entre deux vols longs courrier sont en moyenne de 48h, et nous avons 1 semaine de repos pour récupération par mois, mais c’est très éprouvant pour le corps. Et nous ne sommes pas tous égaux vis-à-vis de ces conditions. C’est pourquoi la retraite est accessible relativement tôt…
Une anecdote à nous raconter ?
J’ai eu une grande princesse sur un vol Bangkok – Paris, et sur les 13h de vol, elle n’est jamais allée aux toilettes ! Avec mes collègues, on se demande toujours comment elle a tenu…
Un conseil que vous aimeriez donner à un jeune qui veut faire le métier d’hôtesse de l’air ?
Avoir les nerfs solides, car on est loin de sa famille et parfois cela peut peser. Il faut savoir se débrouiller seul. Et avoir une bonne hygiène de vie pour pouvoir tenir le rythme des nuits blanches. Il faut être bien dans sa tête, car entre les jetlags, les horaires décalées, les vols de nuit, et le fait d’être souvent à l’autre bout du monde sans sa famille, ça peut avoir des conséquences sur le moral.
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